Un zootrope est l’un des nombreux dispositifs d’animation pré-film qui produisent l’illusion de mouvement en affichant une séquence de dessins ou de photographies illustrant les phases progressives de ce mouvement. Il s’agissait essentiellement d’une variante cylindrique du phénakisticope, suggérée presque immédiatement après l’introduction des disques stroboscopiques en 1833. La version définitive, dotée de bandes d’image facilement remplaçables, a été introduite en tant que jouet par Milton Bradley en 1866 et a connu un grand succès.
Le zootrope consiste en un cylindre avec des entailles verticales sur les côtés. Sur la surface interne du cylindre se trouve une bande avec des images provenant d’un ensemble d’images séquencées. Au fur et à mesure que le cylindre tourne, l’utilisateur regarde les images à travers les fentes. Le balayage des fentes empêche les images de floues ensemble, et l’utilisateur voit une succession rapide d’images, produisant l’illusion de mouvement. À partir de la fin du XIXe siècle, des dispositifs fonctionnant sur des principes similaires ont été développés, nommés de manière analogue zoetropes linéaires et zoetropes 3D, avec des zoetropes traditionnels appelés « zoetropes cylindriques » si une distinction est nécessaire.
Le zootrope fonctionne sur le même principe que son prédécesseur, le phénakistoscope, mais est plus pratique et permet à plusieurs personnes de visionner simultanément l’animation. Au lieu d’être disposée de manière radiale sur un disque, la séquence d’images illustrant les phases de mouvement se trouve sur une bande de papier. Pour la visualisation, celui-ci est placé contre la surface interne de la partie inférieure d’un tambour en métal à dessus ouvert, dont la partie supérieure est pourvue d’une fente de visualisation verticale en regard de chaque image. Le tambour, sur une base de broche, est filé. Plus la batterie tourne rapidement, plus l’animation apparaît en douceur.